ou les choses dignes d'�tre transmises � la post�rit� arriv�es en cette ville ou pr�s d'icy
Ordonnance concernant les mendians
Le 20e de ce mois, par une ordonnance rendue par messieurs les capitouls, d�lib�r�e au consistoire et autoris�e par une ordonnance de Mr l'intendant du 1er juin dernier, on a donn� la chasse � tous les mendians �trangers qui infestoient la ville et les �glises et qui souvent alloient contre la s�ret� publique. Et pour cet effet on a enroll� deux brigadiers et six archers dont on a fait deux escouades, qui ont �t� habill�s et arm�s, pour mettre � ex�cution la pr�sente ordonnance, chasser apr�s vingt-quatre heures les mendians �trangers et conduire � l'h�pital ceux de la ville qui ne peuvent pas travailler, et pour cet effet partir tous les jours du corps de garde de la ville, l'�t� � six heures du matin et l'hiver � sept heures, et courir par toute la ville, fauxbourgs et gardiage pour arr�ter sans distinction ni dissimulation tous les mendians, les conduire � l'h�pital ou dans les prisons de l'h�tel de ville en cas de r�bellion.
Cette ordonnance, qui enjoint � tous les dixainiers de la ville d'�tre exacts chacun dans son quartier � la visite des maisons pour d�noncer les mendians s'il y en a, et qui fait d�ffenses � tout le monde, sous de peines tr�s gri�ves, de troubler ces archers dans les fonctions de leur employ, a �t� publi�e dans toute la ville dans une pompe telle qu'on n'avoit jamais veu. Le premier huissier des capitouls, pr�c�d� des trompettes de la ville � la t�te de la compagnie du guet, a install� et fait conno�tre � tous ces huit archers des pauvres. On leur a donn� des habits d'un beau drap blanc paremens bleu, boutons � fa�on d'argent. Les brigadiers galonn�s sur la manche, un chapeau bord� en argent, et pour armes, la carabine avec la bayonette et une poire � poudre pour leur fourniment.
Ordonnance conforme � la loy souveraine
salus populis suprema lex esto.
Mon second mariage
Le 11e de ce mois, jour de vendredy � neuf heures du soir, j'ay fianc� apr�s 13 ans, 3 mois, 4 jours de veuvage, dem[ois]elle Jeanne-Marie Guerard, veuve du Sr. Jean Barbier marchand � Toulouse, moy ayant atteint l'�ge de 49 ans, 8 mois, 15 jours, �tant n� le 2e novembre 1704.
Volume 4, pp. 14-16.