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Inscrit le 19/12/2008 | Un extrait intéressant de l'Ami du Peuple du 6 avril 1791 de Marat, suite à la panthéonisation de Voltaire. Voltaire, écrivain contre l'égalité, contre l'instruction du peuple, d'un grand mépris pour le peuple.
"Parmi les grands hommes auxquels la France a donné le jour et qui ont bien mérité de leur pays, il en est plusieurs qui honoraient l'humaine nature. Tels étaient Belzunce, ce digne évêque de Marseille qui tout le temps que la peste ravagea la ville, soigna de ses mains les malades que les médecins avaient abandonnés : Sully, ce sage ministre qui rétablit les finances du royaume, et empêcha son maître de faire tant de sottises qui auraient causé le malheur du peuple : Catinat, non moins illustre par sa probité que par ses exploits militaires : Villars, qui en un jour retira la France de l'abîme où l'avait plongée la folle ambition de Louis XIV, et qui l'empêcha d'être démembrée par ses nombreux ennemis : Montesquieu qui honora l'humanité par ses vertus et la vengea par sa sagesse, qui éclaira sa patrie par ses lumières, et l'illustra par son génie.
Au lieu de ces grands hommes qui auraient justifié la bonté de leur choix, les pères conscrits ont accordé les honneurs de l'apothéose à un Descartes, rêveur fameux par les écarts de son imaginative, et dont le nom est fait pour le pays des chimères ! à un Voltaire, adroit plagiaire, qui eut l'art d'avoir l'esprit de tous ses devanciers, et qui ne montra d'originalité que dans la finesse de ses flagorneries, écrivain scandaleux qui pervertit la jeunesse par les leçons d'une fausse philosophie, et dont le cur fut le trône de l'envie, de l'avarice, de la malignité, de la vengeance, de la perfi[di]e et de toutes les passions qui dégradent la nature humaine !" |