Messages : 8
Inscrit le 29/11/2017
| Bonjour,je me permet de vous adresser un message dans l'espoir que vous puissiez m'aider. En effet, je dois répondre à une question pour mon cours d'histoire des institutions publiques de l'Antiquité. Cette question est "l'enjeu des sources du droit dans l'Antiquité ?" Je pense qu'il faut parler des lois écrites et non écrites ainsi que les travaux des philosophes cependant je ne saisi pas la |


32 ans Messages : 336
Inscrit le 19/12/2008 | Bonsoir, n'étant pas historien du droit ni un spécialiste de l'antiquité je suis incapable de vous répondre. D'un point de vue historique, je dirais qu' "enjeu" renvoie d'une part à ce que ces sources nous disent de la vie dans l'antiquité, et d'un point de vue peut-être plus juridique ce que la nature de la source nous dit sur la nature juridique de la norme. |


29 ans Messages : 110
Inscrit le 19/12/2008 | Je crois que par "Enjeu", il faut comprendre ce que le droit y gagne ou y perd. En d'autres termes : en quoi les sources du droit affectent-elles la qualité (au sens de la nature, du caractère) du droit. En tout cas c'est ainsi que je le comprends (j'ai fais du droit mais je ne suis jamais tombé sur un tel sujet).
A Rome, les premiers Juristes étaient des pontifes, des individus revêtus d'un Ministère sacrée (pour employer une expression contemporaine) ; donc on admettait que la source du droit était religieuse. Cela avait comme utilité de donner au droit une transcendance, et de lui conférer un aspect de légitimation extrêmement puissant. De même, en Gaule, ou chez les Hébreux, les Druides et le Sanhédrin proféraient des sentences que l'on croyait dictées par la divinité, ce qui donnait au droit un caractère irrésistible.
Peu à peu à Rome (je reviens à Rome car mes connaissances de l'Antiquité en général sont lacunaires, et Rome est la période que je possède le mieux), la fonction sacerdotale s'est détachée de celle de Juriste ; de telle sorte que le droit s'est rattaché non plus à la Cité céleste mais à la Cité terrestre (expressions de St Augustin). Dans la Lex de Imperio Vespasiani, c'est-à-dire la loi d'investiture de Vespasien (68-69 après le Christ), la ratification des actes impériaux avant son investiture formelle est dite "comme si tout avait été accompli au nom du peuple" (cf. Histoire du droit romain de Mario Bretone). En l'espèce, cette formulation reconnaît, mais sans le dire brutalement, l'existence de la souveraineté populaire : la source du droit romain se rattache ainsi au peuple, qui détient la souveraineté, alors que l'Empereur se contente de l'exercer.
Après comme je n'ai pas bossé le sujet, mon post est assez limité. J'espère avoir pu t'aider. |